Après m'être renseigné par téléphone à l'ambassade de France à delhi, j'avais une piste: me rendre à Jaipur au bureau de l'immigration, nommé FRRO (miam!)
Je vous passe les déboires pour trouver un Hôtel dans Pushkar qui vous accepte sans visa valide.... et je monte dans le bus Pushkar-Jaipur, à 7:00.
Apres 3h de bus puis encore quelques roupies de rickshaw (avec concert de klaxons que l'on imagine dans une ville comme la ville rose, je fus accueilli sobrement mais cordialement par le chef du bureau qui apparemment donnait de la tête de tous les côtés.
Entre déposes de ventilateurs, aide à la stagiaire, et la paperasse indienne (qui n'a rien à envier à notre bureaucratie française), il me prend entre quatre yeux.
Son conseil: aller faire pitié au bureau de l'immigration d'Ajmer. Qui se trouve à 20 Minutes de Pushkar.
Me revoilà dans le bus. La journée est belle, ensoleillée, vent de 30km/h venant du N-NO.
Ça a son importance car au N-NO de la route que l'on emprunte, se trouve "olfactivement" une station d'épuration.
L'odeur était tellement forte qu'il y a eu trois décollements de rétines, et quatre dames se sont évanouies. Moi même, j'ai cru que jamais je n'arrêterai de pleurer, j'ai d'ailleurs encore du mal à voir certaines couleurs. Bref, voilà le tableau.
Toujours est-il qu'après trois heures et demi de route (sens retour vers Pushkar qui est plus long, tout le monde le sais!!) mon bus me dépose à Ajmer.
Et pour me rendre au bureau de l'immigration, face au poste de police de Gotwali à round Kawo, les rickshaws me demandent 100INR alors que la course en vaut 50, ils me prennent visiblement pour un bleu. Quoi que, avec cette histoire de dépassement de visa ils ont peut être raison.
La gentille dame qui m'accueille me demande de tout lui expliquer en détail. Me redemande. Je lui ré-explique. Me demande de confirmer. Lui re-confirme. Me dit qu'elle ne peut rien faire, je dois voir son chef. Et pour cela, revenir le lendemain. Ou deux heures plus tard.
Deux heures plus tard... je re-re-explique, pour m'entendre dire que je dois retourner à Dharamsala, là où je me trouvais quand mon visa a expiré (m'a pas dit ça la française au bout du fil!) D'après l'officier, je dois faire une demande d'autorisation de sortie du territoire au bureau qui se trouve à mille bornes. Mais vous savez quoi? Je suis content d'y retourner.
Je discute avec Rasutosh, on se raconte un peu nos vies, il me propose un chai, et je dispose.
Un peu de bus pour changer? Direction Pushkar, pour récupérer mon sac puis direction Delhi puis les montagnes de l'Himalaya.
Sachant que mon avion est toujours dans deux semaines, que je suis en "infraction grave", que les sorties du territoire dans ces cas là ne sont pas facilement acceptées, et que le petit jeu administratif consiste à donner rendez-vous sur rendez-vous d'une semaine à l'autre... comment cela va t-il finir??
Je me répète, histoire que tout le monde comprenne bien: le soleil est présent, comme les sourires des Indiens qui croisent ma route, chai et jus de fruits à volonté... je suis en inde, pleine santé et la vie est belle. Je ne cherche pas à comprendre, mais je me sens bien.
Apres une petite nuit dans le bus, arrivée sans encombre déjà Delhi.